Ile des Pins : le joyau de la Calédonie

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Après 24h à Nouméa en compagnie de nos amis récemment installés Sonia et Jocelyn, nous prenons l’avion en direction de l’Ile des Pins… Enfin c’est ce que nous croyons !

Car, comme souvent en Calédonie, les plans changent et les horaires aussi ! Notre avion ne partira finalement que le lendemain matin après une nuit tous frais payés à l’hôtel dans la baie de l’Anse Vata. Les vacances commencent à peine et on a tout notre temps, alors on ne va pas se plaindre !

Kuto et la baie de Kanuméra

Plage de Kanuméra, Ile des Pins

Plage de Kanuméra, Ile des Pins

L’arrivée sur l’Ile des Pins en avion est juste magique. L’avion d’Air Calédonie est tout petit et ne peut transporter guère plus de 80 passagers, repartis sur deux rangées de deux sièges. Cela nous permet d’avoir une bonne visibilité sur l’extérieur. En quittant l’aéroport de Magenta à Nouméa, on aperçoit vite les îlots, la mer turquoise et enfin les fameux pins colonaires qui donnent leur nom à l’île.

L’aérodrome de l’île des Pins, qui est situé au nord de l’île, en pleine forêt, est tout petit mais très mignon ! L’île n’est pas bien grande (environ 150 km2) mais les navettes sont au rendez-vous pour ramener les touristes vers leurs hébergements respectifs. Nous nous rendons au Gite Nataiwatch à Kuto, qui propose bungalows et terrain de camping. Pour nous ce sera camping pendant toute la durée des vacances. Le terrain est petit mais très agréable, vert, ombragé, avec sanitaires propres et grandes tablées autour d’un barbecue. Il est également à deux pas de la plage de Kanuméra, l’une des plus belles plages que l’on ait vu de mémoire de voyageurs !

Après s’être installés, nous sommes déjà à la mi-journée, nous décidons donc de partir à pied afin de découvrir Kuto et ses environs. Au bord de la baie de Kanuméra et de la baie de Kuto, de nombreux locaux se sont installés au bord de la route ou de la plage pour vendre à manger, à boire ou des souvenirs. Il faut dire que plusieurs fois par semaine, d’immenses paquebots de croisière en provenance de l’Australie débarquent sur l’Ile des Pins le temps d’une journée. Nous ne sommes donc pas très dépaysés pour l’instant puisque nous sommes entourés d’Australiens ! C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les vendeurs du coin acceptent aussi bien les Francs CFP que les Dollars australiens ! Ça tombe bien, il nous en reste pas mal…

Les spécialités locales

Ancien bagne de Wero, Ile des Pins

Ancien bagne de Wero, Ile des Pins

Légèrement affamés, on profite de tous ces stands pour goûter aux gros escargots locaux, les bulimes, qui sont préparés au beurre d’ail comme nos escargots bourguignons. Verdict : c’est très bon ! Les bulimes grillent au côté des homards, autre spécialité de l’île. En plus, on opte pour une cuisse de poulet et du riz ainsi qu’une assiette de fruits frais, le tout dégusté sur la plage.

Il est 15h et les Australiens sont repartis sur leur bateau. Il est donc temps pour nous de faire une petite séance de snorkeling tout seuls autour du rocher de Kaa Nuë Méra, qui offre un superbe habitat pour les poissons. Nous faisons tout le tour du rocher mais je finis frigorifiée car les nuages sont arrivés entre temps ! On part ensuite en balade à travers Kuto, sa plage et on décide de marcher vers le nord du village où se trouvent deux épiceries mais aussi les vestiges d’un bagne. Un endroit magnifique où la nature a repris ses droits, ce qui n’a pas été sans nous rappeler les temples d’Angkor.

On s’en rend vite compte : il est difficile de se nourrir sur l’Ile des Pins ! Les épiceries n’offrent pas un choix extraordinaire à part des gâteaux et des chips, et les tables d’hôte demandent à leurs clients de réserver la veille ou le matin pour le soir. Cela représente un budget (plus de 60 euros à deux) mais nous décidons de manger à la table de notre gîte deux soirs sur trois pour plus de simplicité. Sans regret car le menu, qui change chaque jour, est plutôt bon !

Grotte de la reine Hortense, Ile des Pins

Grotte de la reine Hortense, Ile des Pins

Le deuxième jour nous louons une voiture pour la journée afin d’explorer l’île, sous la grisaille. C’est un bon moyen de faire tout le tour en une journée et de découvrir le village principal, Vao, mais aussi les plages du nord et les deux grottes. Le soir, muni de nos courses, on se prépare un barbecue avec poulet rôti et pommes de terre cuites dans les braises. Sans cuisine et sans réchaud, on est vite limités !

La baie d’Upi : un paradis !

Pour le troisième jour, nous réservons notre balade en pirogue dans la baie d’Upi, suivi d’une balade à la piscine naturelle et d’un déjeuner au restaurant Le Kou-gny dans la baie d’Oro. Malheureusement, Pierre est malade, ce qui nous gâche un peu/beaucoup la journée, pourtant paradisiaque ! La baie d’Upi est magnifique sous le soleil, nous passons environ 2h sur la pirogue afin de remonter toute la baie. Au bout, une marche de 45 minutes nous attend pour rejoindre la piscine naturelle. Celle-ci est bordée de magnifiques pins colonaires. C’est paraît-il un excellent endroit pour s’adonner au snorkeling mais nous n’aurons pas l’occasion d’essayer avec Pierre au bord de l’évanouissement ! Le midi on rejoint tant bien que mal le restaurant où l’on est attendu et où l’on déguste un très bon repas à base de poissons et de légumes sur la plage. Malheureusement le service dure une éternité et il est déjà l’heure de retrouver la navette pour rentrer au gite.

Pirogue dans la baie d'Upi, Ile des Pins

Pirogue dans la baie d’Upi, Ile des Pins

Piscine naturelle de la baie d'Oro, Ile des Pins

Piscine naturelle de la baie d’Oro, Ile des Pins

De notre côté on fait une halte au seul dispensaire de l’île à Vao afin que Pierre puisse se procurer quelques médicaments avant de rentrer en stop. Il faudra à Pierre plusieurs jours pour se remettre d’une sorte d’intoxication alimentaire mêlée de déshydratation… Le seul dispensaire de l’île semble bien équipé même s’il est bien entendu tout petit. Il y a deux médecins, un dentiste, une salle d’accouchement, plusieurs infirmières… Le nécessaire pour que les locaux n’aient pas besoin de se rendre à Nouméa pour un oui ou pour un non.

Le lendemain, ce n’est pas l’avion qui nous attend cette fois-ci mais le bateau Betico, direction Nouméa. Il y a un monde fou qui débarque et embarque sur ce bateau, il y règne par conséquent une complète anarchie ce qui cause une bonne heure de retard ! Mais toute cette animation nous occupe bien en attendant ! Le trajet en bateau dure 2h30 et est plutôt agréable mis à part le bruit des iPods ou des écrans alentours. On peut même y manger des snacks ce qui n’est pas de refus vu la durée du voyage.

Adieu l’Ile des Pins, ce fut un séjour mouvementé mais une jolie découverte !

Quelques conseils pour la route

Pour un aller-retour en Betico au départ de la baie de Moselle à Nouméa, il faut compter environ 10 000 CFP par personne, soit 80 euros.
Pour un aller-retour en avion avec Air Calédonie depuis l’aéroport de Magenta, il faut compter le double, soit un peu moins de 20 000 CFP par personne (160 euros). Un conseil, réservez vos transports, vos nuits et même vos excursions et repas un peu à l’avance sur l’Ile des Pins.

Galerie photos de l’Ile des Pins

Retrouvez toutes nos photos dans l’album consacré à l’Ile des Pins.

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Incontournable
  • Beauté des paysages
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  • Nature et environnement
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  • Culture
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  • Hospitalité
    9
  • Climat
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À propos de l’auteur

Fondatrice du site Tour du Blog et rédactrice principale, je partage avec vous ma passion des voyages à travers nos carnets de route et autres astuces.
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